Rap solitude

Cinquante ans. La solitude.
Au matin elle te réveille comme une baffe à la vie
Tout est fini je crois tout n’est que dérisoire
On peut cracher par terre on est dans son mouroir
Faut pas s’faire d’illusions le soleil nous échappe
Et c’est tant mieux j’préfère l’automne et ses agapes
Plutôt que voir des cons sur le sable allongés
Cons dont j’ai fait parti et pas con qu’à moitié
Au matin elle t’étreint quand t’allumes ton PC
Des messages ou des riens faut aller travailler
On s’est tous fait piéger, cette putain d’société
Nous a embrigadés et puis paradoxés
Je ne vais plus voter sinon je suis coincé
C’est dur d’aller pisser sans payer, se noyer
Faut aller travailler un fléau d’forcenés
Pour survivre on y va avec les dents serrées
C’est l’Etat qui te dit tout ce qu’il faut penser
Dans cet Etat fliqué on n’peut plus exister
Mais a t-on existé depuis que l’on est né
Si ce n’est pour mourir comme celui qu’on emtube

Cinquante ans. La solitude.
A midi elle te dit qu’il faut aller bouffer
Après une matinée la vie t’a dévoré
Faut toujours faire semblant d’être bien ça fait chic
Surtout fermer sa gueule, en pensant qu’on te nique
On fait parti d’ce monde et je n’en suis pas fier
Ce monde pourri qu’on lègue à nos enfants perdus
Qui font aussi semblant ils ont tous bien compris
Que la merde où l’on marche c’est l’Autre et c’est l’enfer
Car bien ouvrir sa tronche c’est aussi se défaire
De ce p’tit potentiel de talent qu’on pourrait
Avoir pour détruire tous les dieux si pervers
Sur cette terre, dans les cieux, et même au vatican
A midi l’homme est mort dans des drapeaux fumant

Cinquante ans. La solitude…
Et quand le soir arrive on ferme les volets
Pour ne plus voir le monde tel qu’il est
On se brise les rêves on dort à coups de triques
Dans notre maison prison c’est un peu l’amérique
C’est pour dire un peu vite dans quelle merde l’on vit
Quand la nuit t’engloutit dans des larmes infinies
On pardonne à personne d’ailleurs qui c’est personne
On sait plus qui on est parce que c’est trop qu’on donne
Alors on fait semblant une fois de plus au lit
De ne pas être seul et d’hurler à la vie
Mais la nuit nous emporte dans des cris plein de sang
Et le jour qui se lève voit le soleil sanglant.


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